BOUES ROUGES : L’ENQUETE SE TERMINE – MES REMARQUES.

Après avoir consacré 9 mois de recherches en solitaire comme simple citoyen résidant près de l’usine et de Mangegarri ce qui m’a permis de poster 53 contributions, consulter de façon approfondi les 7000 pages de l’enquête publique, déposer 140 pages de justifications de remarques et 76 pages d’annexes factuelles auprès du Président de la Commission d’Enquête.

Totalement indépendant, n’appartenant à aucune mouvance, je décide de ce qui est publié sans aucun calcul de « chapelle ».

Je remercie les visiteurs de mon blog « La Loupe de Simiane Collongue » hier j’ai passé le cap des 10000 visiteurs (WordPress) dont une journée record à 171 « click ».

Réclamer l’arrêt des rejets au 31/12/2015 à trois mois de l’échéance, ce qui équivaut à demander la fermeture immédiat de l’usine, n’est pas la solution, elle est de plus inhumaine pour les salariés qui ne sont pas les premiers fautifs d’une carence généralisée mais les otages des uns et des autres.

Aucun état des lieux, d’études indépendantes des industriels, d’impacts sur la faune, la flore, la santé humaine ne permet de connaitre avec certitude des conclusions scientifiques négatives ou positives clairement exprimées.

Mes remarques.

Une autorisation de courte durée et non pas 30 ans, qui se justifie.

Dès le 29/05/2015 je défendais cette position réitéré par un courrier à Mme. Royal le 04/08/2015 :

  • Le propriétaire d’Altéo, la finance sans visage, son échéance de sortie 5 à 7 ans à partir de 2012 soit 2016/2018. Si vente impossibilité de transmission.
  • Faute de connaissance des investisseurs, qui dit aides publiques contrôle publique, Altéo doit répondre à l’ensemble des questions sociétal posées, persévérer à l’ignorer, il n’y a pas d’autorisation.
  • La gratuité des rejets, préalablement à la délivrance d’une autorisation, fixation du montant à compter du 01/01/2016.
  • Participation à la dette écologique estimée à 565 millions d’euros pour 50 ans, courrier du Ministre de l’écologie M. Michel Barnier en 1993, confirmation par une note interne à Rio Tinto en 2011.
  • Les études BRGM/ANSES/IFREMER, décrive le taux d’abattement de 99 %comme arbitraire, irréaliste, reconstitué en laboratoire etc. Ils précisent qu’il faudra attendre l’effluent réel pour se prononcer à la demande de dérogation. L’autorisation doit comporter une date d’échéance, la durée des analyses soit maximum 1 an.
  • On se prononce au vue des résultats pour l’arrêt définitif ou autorisation dérogatoire.

Une autorisation exceptionnelle, provisoire de un an en restant en l’état est le bon sens.

La canalisation.

Dans l’hypothèse ou une autorisation serait donné elle ne pourrait l’être qu’à partir d’investigations poussés, les photos sous-marine apportent des preuves sur l’état réel de cet ouvrage de 50 ans, il est indispensable :

  • Une certification par un organisme indépendant.
  • Des investigations par PIG racleur intelligent, mesures du métal.
  • Expertise sous-marine sur la totalité immergée soit 7,7 km.
  • Pour une utilisation de longue durée, remplacement de la canalisation.

Les choix lourds.

  • Transformation de l’usine de Gardanne, on ne traite plus le minerai de bauxite sur place, on importe l’alumine de Guinée, électrolyse (comme Dunkerque), on conserve 260 emplois sur un total de 386 (dossier enquête).
  • Pour des raisons de marchés mondiaux on continue l’extraction à partir du minerai de bauxite en utilisant les meilleurs techniques dont le lagunage (confirmation du BRGM) mais coûteuse et manque de terrains ou Orbite en délocalisant à Fos par exemple.
  • Pour une meilleure compétitivité, on importe de l’alumine vers une usine moderne à Fos.

Ces solutions à étudier qui ne sont pas envisagées dans le rapport d’enquête, retenir le meilleur choix industriel ne pourrait être opérationnel que dans 3 à 5 ans.

La pêche, il existe un risque, que cette zone de Cassidaigne soit interdite de prélèvements alimentaire puisqu’il n’y a plus de poissons, la pollution les ayant fait disparaître aux dires des pêcheurs.

La défense de l’emploi, la protection de l’environnement, le respect de la chaine alimentaire, la santé humaine sont une lutte commune des citoyens.

La création d’une filière moderne de l’aluminium utilisant les solutions techniques les meilleurs, lagunage, importation d’alumine, le savoir-faire des ouvriers et les process liés à la recherche et développement, les brevets.

La responsabilité de l’Etat est totale depuis le lancement des études de la canalisation débouchant sur la DUP de 1966 : une erreur historique.

Vouloir à toute force et par tous moyens persévérer autour d’une usine hors d’âge (120 ans) une canalisation de 50 ans en état de délabrement (voir notre vidéo du 08/09/2015). L’ensemble est obsolète, vétuste bon pour la ferraille.

Un état stratège se doit de réunir les parties, mettre à disposition les finances, rechercher un véritable industriel, cette démarche est impérative faute d’anticipation le marché à terme condamnera l’usine de Gardanne.

Il est urgent de prendre des initiatives d’avenir autre que la parodie de concertation démocratique de l’enquête publique qui tentera de justifier l’injustifiable et passera à côté de solutions réelles.

 

Simiane Collongue le 22/09/2015                                 Michel Mazzoleni.

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