La simple lecture du rapport provisoire de la DREAL posait de nombreuses interrogations. Il est indispensable d’obtenir des précisions.
Il se trouve que notre collectif possède les ressources et les compétences permettant une interprétation fine des résultats.
SON AVIS :
» – Quel est le protocole d’échantillonnage ?
A-t-on respecté les normes ou usages en vigueur dont a minima le renouvellement de l’eau de l’ouvrage (http://www.iso.org/iso/fr/home/store/catalogue_tc/catalogue_detail.htm?csnumber=42990 , http://infoterre.brgm.fr/rapports/RP-50602-FR.pdf).
Le BRGM a élaboré de nombreux guides méthodologiques sur ces sujets y compris pour les études de pollutions (voir guides pour l’Evaluation Simplifiée des Risques http://infoterre.brgm.fr/rapports/RR-40821-FR.pdf
Les ont-ils respectés ?
– Les ouvrages ont-ils été nivelés en NGF afin de pouvoir comparer les niveaux d’eau entre eux ?
– Une analyse du contexte hydrogéologique avec détermination de l’organisation des écoulements souterrains a-t-elle été faite (coupe géologique de principe, coupe des ouvrages, identification des niveaux aquifères et de leurs relations possibles, directions et sens des écoulements, gradients…) ?
– Les anions et cations majeurs ont-ils été également analysés (cela pourrait permettre de rattacher certaines valeurs élevées à d’autres pollutions – fosse septique ou autre)?
– La mesure de pH a-t-elle été faite sur site ou en labo : il est surprenant d’avoir une valeur aussi faible sur le point 18 qui est manifestement contaminé (boues rouges extrêmement basiques – forte teneur en soude NaOH qui explique également les fortes teneurs en sodium)
– Dans le cadre de suivis ou d’études de pollutions il est indispensable de disposer de valeurs de comparaison spécifiques au contexte aussi bien pour les eaux souterraines (analyses sur des eaux du même aquifère en amont du site ou dans une zone dont on est sûr qu’elle n’est pas contaminée) que pour le polluant (analyses d’eau au droit de la zone de dépôt dont on est sûr qu’elles sont contaminées ou résultats de tests de lixiviation de boues rouges en laboratoire pour bien déterminer la nature et l’importance des polluants relargués ou analyses d’eau de ruissellement en provenance des zones de dépôt – l’aluminium n’est pas forcément un bon traceur s’il n’est pas assez soluble, le sodium oui !). Je n’ai pas trouvé ces éléments qui seront les seuls pertinents pour une analyse d’impact éventuel des dépôts (ils sont peut être disponibles dans le dossier en cours d’enquête publique pour les rejets de Cassis).
La comparaison avec l’arrêté du 11 janvier 2007 n’a d’intérêt que pour le risque sanitaire.
– Il y a des piézomètres d’indiqués sur la carte ( piézos de surveillance du site ?) : ont-ils également été analysés (dans le cas contraire ce serait une erreur ou une volonté de cacher des résultats) et quelles sont les valeurs obtenues ?
– Lles mesures doivent être resituées dans un cadre plus large (hautes eaux ou basses eaux…) : y a-t-il des suivis de niveau dans les piézos avec des chroniques ? Quel était le contexte lors de la campagne ? Variation de la qualité d’eau selon les saisons ? Corrélation avec la pluviométrie …
Avec ces éléments on pourra peut-être en dire plus mais la préoccupation première doit toujours être la représentativité des mesures et l’état de référence qui seul permettra une identification d’un impact potentiel.
Ensuite s’il y a un impact avéré ou probable il conviendra de mettre en place un suivi pour en apprécier les fluctuations selon les saisons et on pourra alors effectivement se demander si cet impact représente un risque pour la santé (arrêté du 11 janvier 2007).
Sous réserve de représentativité des mesures et bien que je sois convaincu que l’on compare des « choux et des carottes » (aquifères différents) les seuls impacts majeurs seraient sur les points 18 et 19 ?
NB : En février il a beaucoup plu => fort lessivage et risque de propagation plus étendue des pollutions mais aussi forte dilution et diminution des concentrations donc des impacts mesurables. «
L’avis ci-dessus demande des réponses et précisions seront-elles abordés dans le rapport définitif. Est-il déjà rédigé ?
Les dires du Préfet Cadot rien ne s’oppose à ce que les analyses définitives puissent être rendues publiques aussi bien par la DREAL que par Altéo.
A suivre.