Réponse au courrier du 19/06/2020 de l’Union Calanques Littoral ci-dessous :
Si nous sommes portés aux responsabilités le 28/06/2020 nous pourrons réfléchir avec vous sur la meilleure stratégie à adopter concernant le Parc Naturel des Calanques.
Objet : Les Calanques Le 19 juin 2020.
Lettre RAR
Madame Rubirola : Local de campagne 4°/5arrondissements
Le Printemps marseillais, 2 rue Friedland – 13006 Marseille
Chère Madame,
Nous avons relevé votre déclaration du 5 juin dernier dans laquelle vous précisez votre intention de demander le classement des calanques au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Ce trésor du patrimoine naturel marseillais le mérite amplement et nous avons été très sensibles à cette idée.
Cela fait plus d’un quart de siècle que notre association fédérative se bat pour la sauvegarde de ce site d’exception.
UCL est d’ailleurs à la base de la création du Parc national des Calanques et notre combat n’est pas terminé. A sa création, en 2012, le parc national a eu un héritage empoisonné, dont les nuisances perdurent.
Le cœur marin du parc national est pollué par les effluents insuffisamment traités de Marseille (cloaque de Cortiou), de Cassis et de La Ciotat, ainsi que par les effluents industriels pollués qui ont remplacé les boues rouges arrêtées fin décembre 2015.
Pour faire court (pour le détail, voir le n° 70 de notre magazine l’Echo des Calanques, ci-joint) :
. Rejet à Cortiou, ville de Marseille : 325.300 m3 par jour, une centaine de polluants !
. Rejet de Cassis : 5000 m3 par jour !
. Rejet de La Ciotat : 13.680 m3 par jour !
. Rejet de l’usine d’alumine de Gardanne (Société Alteo) : 6480 m3 par jour, 83 polluants !
En l’état, croyez-vous qu’une telle demande à l’UNESCO ait une chance d’aboutir ?
Si c’était le cas, il y a longtemps que nous l’aurions fait. Il faut au préalable assainir, supprimer ces nuisances intolérables, auxquelles s’ajoute le détournement de l’Huveaune. Nous sommes au cœur du combat à ce sujet.
Ce contact avec vous nous donne l’occasion de vous demander ce que vous comptez faire à ce sujet si vous êtes élue ? Dans cette éventualité, si vous partagez les mêmes valeurs que les nôtres, et nous le croyons, en référence à votre déclaration, nous sommes tout à fat disposés à vous apporter notre expérience et notre aide dans la perspective d’une collaboration fructueuse.
Nous vous prions de recevoir, chère Madame, l’expression de nos meilleurs sentiments.
Professeur Henry Augier
Président d’UCL