BOUES ROUGES : le député LAMBERT un multicarte à géométrie variable…

14 Avr

Union  Calanques Littoral a adressé au journal La Provence « fidèle des thèses d’Altéo » un droit de réponse en date du 13/04/2019. Il nous faut rappeler que nos demandes d’expression dans ce journal ont été refusé.

Mail de François Tonneau « rédacteur influent » dès la suite de leur article de septembre 2016 et après entretien à mon domicile, motif aspect finance  jugé « trop pointu ». dixit.

Un aspect qui n’intéresse pas les lecteurs mais « le baratin » pour noyer le poison …. et défendre l’industriel dont les comptes sociaux n’inspire aucune confiance.

1/Ci après, le droit de réponse à ce journal à la signature du professeur Henry Augier et Président d’UCL sera t il visible pour les lecteurs de la Provence ? Omerta ..

2/ Une procédure est en cours suite à l’appel d’Altéo concernant Mangegarri et seul UCL est partie. Nous nous employons à faire triompher le droit, la sécurité environnementale et de santé humaine dans une position équilibrée concernant l’avenir de l’usine.

N’en doutons pas, les actionnaires délocaliserons pour de multiples raisons, l’usine de Gardanne après 120 ans est vétuste, obsolète. La mise au point du process abouti, les brevets appartenant à des tiers et non pas à Altéo qui a touché pour cela plus de 16 millions d’euros d’aides publiques. Ce qui méritent des éclaircissements.

Et puis le volet capital pour les actionnaires, un manque de rentabilité chronique depuis 20 ans, l’importation du minerai depuis la Guinée « plombe les comptes » soit un coût de 45/50 euros la tonne. Comment être rentable dans ces conditions ?

Economique, concurrence d’alumineries au plus près des mines, expansionnisme des entreprises chinoises et restructuration de la filière mondialisée etc.

3/ Nous avons terminé un dossier complet sur les coûts de démantèlement et de dépollution des sites d’exploitations estimés en son temps par Arnaud Montebourg ministre du redressement productif en 2014 à 200 millions d’euros et à 50 millions concernant la modernisation de l’usine.

Faute de réponse par le Préfet à ces questions déposées lors de la Commission Plénière du 25/02/2019, nous attentons le PV. nous engagerons une procédure.

4/ Les comptes sociaux de 2018 seront rendus publics en fin juin 2019. L’abandon de créance de plus de 26 millions d’euros constaté sur les exercices 2017 et 2018 sera absorbé.

Altéo Holding aura perdu ce montant, Altéo usine se retrouve à nu pour l’exercice 2019 sans aucune réserve en capital à reconstituer. Un ensemble qui sera crucial en terme de rentabilité et d’obtention des autorisations.

Ces questions nous demandons sans cesse en Commissions qu’elles soient abordées par M. le Préfet qui refuse au prétexte que ce n’est pas prévu dans l’organisation….

DROIT DE RÉPONSE AU JOURNAL LA PROVENCE.

 

UNION CALANQUES LITTORAL

 

Communiqué de presse

Usine d’alumine de Gardanne Pollution de la mer et de la terre

Comment peut-on se réjouir ?

Qu’un industriel défende son usine et use du chantage à l’emploi, cela se comprend, mais qu’il se réjouisse de ce qu’il fait pour l’environnement, dans une déclaration outrancière, n’est pas acceptable.

Rappelons que l’usine de Gardanne est responsable d’une des plus importantes pollutions industrielles de tous les temps : 30 millions de tonnes de boues rouges déversées en mer pendant plus de 50 ans, recouvrant la vie marine profonde d’un mortel linceul de Toulon au golfe de Fos !

Le déversement des boues rouges, arrêté au 31 décembre 2015, a été remplacé par celui des effluents pollués qui sortent des filtres-presses et qui empruntent la même canalisation. Ces eaux, moins denses que les boues rouges, remontent en surface et son dispersées par les vagues et les courants sur l’ensemble de la partie marine du Parc national des Calanques ! La liste des substances toxiques est impressionnante (83 au total !), de même que le débit (270 m3/heure !). Dans son étude officielle, l’ANSES (p. 24 du rapport du 2 février 2015) fait état d’un rejet annuel évalués à 2880 tonnes pour l’aluminium, 26 tonnes pour le vanadium, 9 tonnes pour le titane, 4 tonnes pour l’arsenic et le molybdène, 700 kg pour le chrome, 30 kg pour le plomb, 8 kg pour le cadmium, pour ne citer que les concentrations les plus élevées ! Une bagatelle pour l’industriel ! D’ailleurs, s’il était vrai que le rejet ne contient aucun produit toxique, on se demande pourquoi on continue à déverser en mer des quantités d’eau considérables qui pourraient être recyclées et servir à l’irrigation et à la recharge des nappes phréatiques, dans le cadre du changement climatique !

La justice l’a bien compris, en condamnant l’industriel à réduire de 2 ans l’autorisation préfectorale de rejet concernant les 6 polluants majeurs qui dépassent les normes en vigueur (Tribunal administratif de Marseille, audience du 20 juillet 2018), l’industriel a même été débouté en appel par la cour d’appel de Marseille (audience du 11 janvier 2019).

Particulièrement sensibilisé sur le devenir du personnel, UCL n’a jamais réclamé la fermeture immédiate de l’usine, mais a proposé de donner un sursis de 3 ans à Alteo, lui permettant de mettre en place une station d’épuration suffisamment performante pour arrêter le rejet en mer et recycler les eaux précieuses. Les autorités responsables n’ont pas suivi !

Il n’est pas tolérable que les Calanques soient le seul parc national au monde empoisonné par des rejets industriels. L’usine a eu plus de 50 ans pour arrêter ses nuisances ! Maintenant ça suffit !

 

Marseille le 13 avril 2019.                              Professeur Henry Augier

Président Union Calanques Littoral.

 

 

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