Communiqué de presse
Une fois de plus Alteo minimise son impact sur la vie marine du Parc national des calanques
Lors de la séance de la CSS du 25 février 2019, les responsables de l’usine d’alumine de Gardanne ont trouvé une autre façon de déclarer négligeable sinon nul l’impact de leurs effluents pollués sur la flore et la faune marines des calanques.
Cette fois-ci, ils ont comparé la pollution apportée par les eaux du Rhône avec leurs rejets en mer. Comparaison totalement ridicule. Ils en ont oublié, chemin faisant, que ces eaux fluviales sont poussées en direction de l’Espagne par le fameux courant ligure. La réalité est la suivante qui a été exprimée à plusieurs reprises à la CSS, avec dépôt de rapports officiels écrits par UCL mais complètement ignorés.
Le rejet d’Alteo, en baie de Cassis, se fait dans des eaux déjà polluées. C’est ce qui est appelé, par les spécialistes, le « bruit de fond » de la Méditerranée, dont l’origine est multiple.
Si on examine le travail de l’ANSES, on constate que la zone témoin (ZT) et la zone du rejet (ZR) sont contaminées, mais ZR plus que ZT. Si l’on prend maintenant un verre presque rempli d’eau et qu’on ajoute un filet d’eau supplémentaire l’eau déborde, on a franchi le seuil de débordement. Il en est de même du rejet industriel qui, s’ajoutant à la charge polluante de l’eau, va faire franchir des seuils de toxicité.
Ce phénomène est même amplifié par les volumes considérables des rejets et la faible biodégradabilité des polluants qui auront donc tendance à s’additionner. L’expression populaire applique bien dans ce cas précis : « Il faut commencer par balayer devant chez soi ! ».
D’ailleurs, si l’effluent industriel n’est pas toxique, on se demande pourquoi continuer à le rejeter en mer ? On éviterait ainsi un gaspillage considérable (270 m3 par heure !) dans le cadre de sa raréfaction liée au changement climatique qui a commencé. Ce recyclage serait très utile pour l’irrigation et la recharge des nappes phréatiques.
Trouvez l’erreur !
Lors de la Commission plénière du 25/02/2019 notre représentant a qualifié sur les sujets économiques et financiers « le préfet d’amateur et celles de ses service face aux actionnaires d’Altéo.
Les exemples de Ford à Bordeaux et Ascoval dans la nord confirme que si l’on ne prend pas des garanties avant d’accorder de quelconques dérogations ce que le jugement ne permet pas pour DCO et DBO l’on va droit dans le mur sans aucune chance de faire payer pour dépollution et démantèlement des sites la somme de 200 millions d’ euros annoncé par le ministre du redressement productif en 2014.